
La paroisse met en place une “chaîne d’adoration permanente”.
Des Missionnaires de la Très Sainte Eucharistie viendront le week-end des 29 et 30 mars présenter sa mise en oeuvre.
Merci de porter ce projet dans la prière dès à présent.
Chers frères et soeurs,
Le samedi 29 et le dimanche 30 mars, j’ai invité deux frères de la communauté de la très sainte
eucharistie à venir prêcher sur notre paroisse. Un de leur frère est déjà venu à l’occasion du
congrès Mission en septembre dernier pour y animer un atelier sur l’adoration permanente. Il
nous avait partagé sa flamme et son expérience de la mise en place de l’adoration sur de
nombreuses paroisses en France.
A mon tour, je voudrais vous transmettre ce qui habite mon coeur de pasteur depuis longtemps
déjà et que le congrès a renouvelé.
Sur notre paroisse, nous avons la joie de voir se multiplier de nombreuses initiatives en bien
des domaines de la pastorale : évangélisation des jeunes et des adultes, service des malades
et des plus démunis, groupes de prière et de louanges, accueil des catéchumènes plus nombreux à vouloir suivre le Christ, etc…
Pourtant, je vous partage bien simplement qu’il me semble manquer l’essentiel. St Paul nous
enseigne dans la 1ère lettre aux Corinthiens : “J’aurais beau avoir la Foi à transporter les
montagnes ou donner ma fortune aux affamés… s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.”
(1Co 13, 3) Ce sont là des paroles fortes que nous n’aurons jamais fini d’accueillir dans notre
vie à la suite du Christ.
L’adoration eucharistique, le fait de nous tenir devant le saint sacrement exposé, est
objectivement l’occasion privilégiée de mettre l’amour dans notre vie. Le Seigneur nous
enseigne que nous ne pouvons aimer sans le préférer à tous, nos proches et même à notre
propre vie. (Cf Luc, 14, 26) Se tenir en adoration, c’est se mettre à l’école de Celui qui a donné
sa vie pour la multitude (Cf Mc 10, 45). C’est demeurer dans Son amour (Cf Jn 15, 9) pour le
transmettre par toute notre vie.
Il nous faut donc remettre les choses à leur place. L’adoration n’est pas en périphérie de notre
vie paroissiale, ni une activité parmi d’autres. Il s’agit de tenir, chacun, notre temps dans la
mission de veille que nous confie le Seigneur (Mt 25, 13). Dans ce monde de tumulte où Dieu
semble absent, nous sommes appelés ensemble à être des veilleurs. Nous sommes appelés et
attendus par Jésus “pour être avec Lui” (Mc 3, 14). Il attend de nous aimer dans ce temps et de
se laisser aimer car “Il est là” dans le sacrement, comme le répétait inlassablement le St curé
d’Ars.
L’adoration n’est donc jamais un acte privé et personnel. Adorer, c’est d’emblée rejoindre la
mission de toute l’Eglise qui crie vers son Seigneur : “Viens Seigneur Jésus” (AP 22, 20) C’est
le premier commandement de Dieu : “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de
toute ta force et de tout ton Esprit…” et c’est une fois cet acte d’amour posé concrètement que
nous sommes rendus capables “d’aimer notre prochain comme nous-même” ! (Cf Mt 22, 37-39)
C’est pourquoi j’ai fait appel à la communauté de la très sainte eucharistie. Elle œuvre avec joie
pour aider les paroisses à placer le Seigneur Jésus au centre de toute la mission. Nous allons
donc faire de l’adoration notre premier acte d’accueil et d’annonce du Christ. Merci donc de faire
bon accueil à ces missionnaires qui nous proposerons une manière concrète de nous y prendre.
Leur savoir faire a fait ses preuves. Nous les attendons donc avec impatience.
Je laisse pour conclure cet enseignement de Sainte mère Térésa.
Comptez sur ma prière et celle de vos prêtres !
Père Pascal