L’Esprit Saint agit toujours à Compiègne.

 

 

L’Abbé Monnier, curé de Compiègne, avait dans le Cœur de faire réaliser une icône pour les 16 Carmélites de Compiègne, béatifiées en 1906,  et dont le sacrifice  mit fin à la « Grande Terreur » en 1794 !

Animant un atelier d’iconographie, dans les locaux de l’Eglise Saint-Paul-des-Sablons, de Compiègne, j’eus l’occasion de rencontrer l’Abbé, qui me demanda si je pouvais élaborer un projet d’icône (en septembre 2021).

 

Il fallait créer un prototype d’icône, car toutes les représentations existantes étaient des tableaux religieux, et non des icônes. Un tableau est une œuvre picturale, à valeur artistique, historique et culturelle. Une icône est une œuvre picturale à valeur spirituelle, liturgique et religieuse, qui obéit à des règles particulières, symboliques, théologiques, voire mystiques !

 

La Vierge Marie s’imposa à moi, d’emblée, inexplicablement. Son voile de consécration devait entourer, protéger les Carmélites. Il y a entre elles et la Vierge une Communion. Le bleu du Voile se retrouve d’ailleurs dans le vêtement des religieuses, qui ont données leur vie à Dieu ! Marie est Mère de Dieu mais aussi Mère de l’Eglise, l’engendrant sans cesse spirituellement. La Couronne de la Vierge porte les armoiries du Carmel ! Marie préside à la vie spirituelle du Carmel. De même, le Christ porte ces armoiries, tout en bénissant les 16 Carmélites. Il porte le scapulaire des religieuses au poignet droit, en signe de Communion. C’est le Christ qui s’offre aussi avec les 16 Carmélites. Ce sacrifice n’est pas seulement un événement historique. Il s’offre sans cesse encore aujourd’hui, de même que le sacrifice des Carmélites est encore aujourd’hui permanent. Cette offrande est source de bénédictions, et de grâces puissantes, si tant est qu’on y adhère avec foi. Les religieuses ne portent pas la croix des martyrs, car elles sont en prière, les mains sous leur chasuble. Seule la Mère Abbesse Mère Thérèse, tient la Croix du martyre, laquelle fut aussi brandie lors du procès ! Deux palmes du martyre sont incrustées dans le Voile de la Vierge.

 

Il se trouvait que l’Abbé Monnier voulait ressortir la relique du Voile de Marie, demeurant  à  Compiègne (et ce, sans que nous nous concertions !) et mon prototype fut accepté aisément. Des précisions furent données par les Sœurs du Carmel existant maintenant à Jonquières.  J’ai étudié le profil de chaque Carmélite, à partir de sources historiques et du livre  «  Le sang du Carmel »   de Bruno de Jésus-Marie pour m’imprégner de leur vie. Mais là encore, une icône n’est pas un portrait… Je me suis rendue au cimetière de Picpus à Paris, où les corps des martyrs sont ensevelis, et où  là aussi pour me rendre compte, pour tenter de percevoir ce qui s’est passé, et se passe encore !

 

L’icône est entourée d’un fil rouge, dit « fil du Saint Esprit », car une icône a une mission, celle de transmettre la grâce de Dieu, émanant plus particulièrement d’un fait historique ou d’une Personne ayant accédée à la Sainteté. Cette Grâce est donnée à ceux qui  regardent l’icône, qui la vénèrent, qui prient avec foi.

 

Je peux dire que les Carmélites de Compiègne m’ont aidées dans la réalisation de cette icône, et m’aident encore. Je  sens leur présence, et je suis sûre qu’elles intercèdent pour moi, pour nous, pour l’Eglise.

 

Le 23 février 2022, le pape François a accepté une procédure de canonisation par équipollence, c’est-à-dire sans que la reconnaissance d’un miracle soit nécessaire …

Muriel Brebion : 06 79 60 55 92

lechemindelicone.com

 

1- Elles furent guillotinées le 17 Juillet 1794

2- 40000 victimes du 05 Septembre 1793 au 27 Juillet 1794 !